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Voilà bientôt deux mois qu'Arlo travaillait d'arrache pieds pour mettre en place son agence. Il avait trouvé le nom, des partenaires, quelques clients prêts à tester et avait même dégoté une salle quelque peu délabrée mais qui ferait parfaitement l'affaire comme siège de Spleen immobilier. Tout était en ordre au niveau de la paperasse (probablement, quelqu'un s'en était chargé pour lui) et désormais, il fallait partir à la chasse aux clients. Et quel meilleur endroit pour commencer que le centre d'hébergement, un endroit rempli de personnes qui en avaient assez de dormir dans des chambres communes et rêvaient d'un appartement douillet où se réfugier loin de la populace étrange de Dawn Dale ?

Officiellement, c'était la raison qui poussait le horla à entrer dans le bâtiment et c'était ce qu'il répondrait si on le questionnait sur les raisons de sa visite. Ce qu'il n'avouerait pas, en revanche, c'était qu'il avait hâte de rencontrer les habitants de Chicago arrivés par le portail. Voilà un petit temps que les premiers spécimens étaient arrivés à Dawn Dale mais il n'avait jamais eu de conversation concluante avec aucun d'entre eux (à croire qu'il leur faisait peur, c'était absurde !). Arlo monta rapidement à l'étage pour rôder à proximité des chambres, cherchait âme qui vive en cette fin d'après-midi et se permettait même d'entrer dans certaines pièces qu'il soupçonnait être innoccupées. Vu l'état précaire des chambres, il ne devrait pas avoir trop de mal à convaincre ses futurs clients d'avoir recours à ses services. Il continua son inspection quelques minutes, souriant aimablement aux quelques locataires qui l'observaient d'un air soupçonneux et ne semblait pas remarquer leur air inquiet (quel mal y avait-il à visiter les chambres d'inconnus durant leur absence ? Tant qu'il ne touchait à rien, il n'y avait aucune raison qu'il soit mal vu, n'est-ce pas ?). Il finit par entrer dans la dernière pièce du couloir dont la porte était restée entrouverte. Un bref coup d'œil confirma son intuition : la personne chargée de la décoration des chambres aurait dû choisir une vocation. Ce fut seulement après qu'il vit la jeune femme présente dans la pièce. Arlo ne bougea pas, réagit à peine. La possibilité de rencontrer des personnes dans les pièces qu'il inspectait lui avait effleuré l'esprit et il savait exactement ce qu'il allait dire :

- Vous êtes une humaine de Chicago ?

Il n'avait pas vraiment envie d'engager la conversation avec une personne qui ne l'intéressait pas. Pourquoi le ferait-il ? On lui avait un jour expliqué qu'il fallait discuter un petit peu, par politesse. Arlo n'avait jamais vraiment compris ce concept. Mais il se rappela après coup qu'il était venu pour faire des affaires et décida qu'il était peut-être préférable de se montrer courtois avec une potentielle future cliente.

- Bonjour, je m'appelle Arlo, je suis agent immobilier.

Il avait également remarqué que les gens avaient moins tendance à avoir peur s'il se présentait. Il ne savait pas vraiment pourquoi, c'était étrange. Il n'avait jamais demandé l'identité de qui que ce soit pendant des années parce que l'important, c'étaient qu'ils ne se marchent pas sur les pieds et que chacun reste dans son coin. Les choses avaient changé désormais... Sans demander la permission, il entra dans la pièce et afficha un air amical en attendant la réponse de son interlocutrice.
Charles MottersheadHumans
Charles Mottershead
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Posé sur son lit, Linda contemplait la grandeur du monde, en se disant que décidément, en vérité, elle était coincée. Elle avait enfin compris. Elle avait mis le temps, elle avait dû faire carburer son cerveau comme jamais, avait du réfléchir, calculer combien faisait A + B, se rendre compte qu’on ne pouvait pas calculer des lettres, puis. Puis l’illumination. Elle avait été emmenée dans une autre ville ! C’était une surprise pour elle, et on comptait la faire jouer dans une série, ou changer sa carrière ! Mais pour ça, on la préparait à son personnage ! Quelque chose du genre. Avec des gens bizarres, après…
L’idée d’avoir atterri dans un autre monde n’avait pas tant de sens.
Pas encore.
Linda avait toujours vécu sans connaître les séries et les films, trop stupide pour juste penser à les regarder. Le seul livre qu’elle avait terminé, datait de son enfance, sauf si on comptait tous les magazines de mode comme des livres.
Donc imaginer un pareil scénario était improbable.

Elle était dans une chambre seule, elle était tranquille, seule, mais parfois elle aurait bien aimé avoir des colocataires par millions et pouvoir en profiter.
Seulement, ce n’était pas le cas, parce que le destin l’avait décidé ainsi et qu’elle se retrouvait seule.
Ce jour-là, elle coiffait ses superbes cheveux blonds. Linda était heureuse d’avoir garder son sac à main et ce qu’il y avait dedans.
Alors qu’elle les coiffait avec soin, faisant attention au moindre nœud, devant le miroir qu’elle avait réussi à obtenir, mais qui parfois lui souriait – elle s’imaginait que c’était les tâches et le nettoyait – elle se retourna vers la voix qui s’adressa à elle.

Linda ne s’attendait pas à ça. Un type, devant elle se tenait. Chemise orange, complet orange même, mais surtout, l’étrangeté dans tout cela, était le fait qu’il était noir.
Point de racisme dans ses propos, au fond. Plutôt… Plutôt le fait que… Il était noir. Noir. Pas noir couleur marron, noir couleur noir. Et il avait l’air tellement particulier.
Elle se figea.
Linda ne savait pas quoi faire, et le type lui demanda si elle venait de Chicago, avant de se présenter comme étant un agent immobilier nommé Arlo.
Elle voulu balancer sa brosse, mais se dit qu’elle ne pourrait alors plus se coiffer avec tendresse.

A la place, Linda, en poussant un petit cri, attrapa son déodorant et l’envoya dans la tête du dit Arlo - bien sûr, cela ne fit qu'atterrir à côté de lui pas sur lui, apparemment, elle ne savait pas viser -

- AAAAH UN FANTOME ! cria-t-elle, effrayée

C’était bien là qu’on voyait qu’elle n’y comprenait rien. Qu’elle n’avait aucune connaissance de là où elle avait atterri. Rien du tout.

- Vous êtes le fantome de l’ancien habitant, hein ?! C’est ça ?! vous…vous étiez agent immobilier ?! Aaaah vas-t-en fantôôôôôme !

Attrapant sa couverture, elle alla se réfugier dessous, bien qu’en vérité, ça faisait comme un plaid qu’on posait sur soit quand on était malade ou qu’on voulait chiller devant Netflix.
En gros ? Linda n’était guère cachée et surveillait les mouvements du fantôme, la tête tournée vers lui.
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Voilà des siècle qu'il côtoyait les humains et presque cent ans qu'il s'était décidé à les analyser avec sérieux et malgré cela, ils parvenaient toujours à le surprendre. Arlo vit son interlocutrice pousser un cri de terreur et jeter une sorte de bouteille métallique dans sa direction. Il se figea et esquiva le projectile qui, de toute manière, n'avait aucune chance de l'atteindre puis se retourna vers la jeune fille qui... hurlait sur un fantôme ? Il n'eut pas le temps de répondre à la question car elle se rua vers une couverture, s'emballa dedans et ne bougea plus. Arlo était perplexe, regardait la jeune fille de ses yeux ronds et vides avant de jeter un œil derrière lui, par acquis de conscience. Non, il n'y avait pas de fantôme dans l'appartement, c'était bien ce qu'il soupçonnait. En revanche, il n'avait pas remarqué avoir déclenché de crise de folie chez la blonde (même si cette capacité était innée chez lui, il savait quand il l'utilisait ou non, même par réflexe, et cette fois-ci, il n'avait rien remarqué). Ces habitants de Chicago avaient des manières très inhabituelles ! Arlo retrouva son sourire pour expliquer sur le ton le plus naturel du monde :

- Oh non, je ne suis pas un fantôme, je suis un horla ! Et il est possible que l'ancien propriétaire soit effectivement décédé dans des conditions atroces dans cette pièce (et vu l'état, ça ne m'étonnerait guère) mais si c'était le cas, vous ne seriez plus vraiment là pour me parler, je me trompe ?

Le sourire d'Arlo s'élargit, signe qu'il était fier de ce trait d'humour, puis se tourna vers une chaise posée contre le mur. Il la saisit et la traîna devant la lit de la demoiselle :

- À vrai dire, cela dépend du fantôme. Certains sont très sympathiques et font d'excellents colocataires ! Certains de mes clients demandent même à visiter uniquement des appartements hantés !

Le horla s'accroupit sur le siège (des humains auraient rétorqué qu'il ne s'agissait pas de la meilleure manière de s'asseoir mais il avait toujours trouvé cela plus confortable ainsi) et fixa la jeune fille, la tête penchée sur le côté. Il analysait son visage, ses mains, ses cheveux, cherchait un signe distinctif, une particularité, un troisième oeil peut-être, tout cela en affichant un sourire fasciné. Sans autre préambule, il demanda :

- Comment c'est Chicago ? Tout le monde est comme vous là-bas ? Et pourquoi vous avez décidé de créer un portail ? Il est très joli mais pourquoi ici ?

Il inspira pour poser une nouvelle question mais se rappela les conseils qu'Alfred, un de ses anciens colocataire, lui avait donné un jour : il faut laisser le temps aux personnes de répondre car elles n'ont pas toutes une mémoire exceptionnelle comme la tienne, Arlo, alors contente-toi de trois questions maximum. Il en avait posé quatre. Mais qui lui ferait la morale ? Le fantôme d'Alfred ? Il sourit davantage en attendant la réponse de la jeune femme, prêt à poser les trente-quatre autres questions qu'il avait actuellement en tête.
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Charles Mottershead
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Le fantôme lui répondit.
Linda eut un arrêt, inquiète. Le fantôme lui parlait, et cela la terrorisait. Elle n’avait jamais vu de fantôme avant, mais elle avait vu assez de trucs d’horreurs pour savoir que ceux ci ne lui voulaient jamais du bien, voyons.
En tout cas, c’était bien sa veine, de tomber sur une chambre hanté.

Mais dans tous les cas, le fantôme lui répondit, et elle se retrouva à l’écouter. Il lui annonça qu’il n’était pas un fantôme, mais un horla, et tout cela, n’avait, bien sûr, aucun sens pour elle qui leva un sourcil.
Un horla. Un horla. Un holà ? Holà genre coucou ? Ca n’avait aucun sens.
Juste après il lui affirma que le propriétaire de la chambre était probablement mort aussi. Génial. Linda n’était pas plus rassurée, et resserra la couverture contre elle.

- Je sais pas !!! se mit-elle à crier alors

Non elle ne savait pas, parce que Linda ne comprenait de toute façon rien du tout. Elle avait bien vu un objet bouger pourtant, mais n’en avait rien fait, n’avait pas eut plus de réaction que cela.
Elle vit le fantôme prendre une chaise, et eut un petit gémissement comme une souris, en voyant qu’il allait s’installer devant elle.
La chose lui parla des fantômes, et de clients, et la pauvre blonde était totalement perdue.
Plus confuse que cela eh bien…
Il fallait y aller.

- Mais non….

Elle réfléchissait. Et c’était dur pour elle.
Comment éloigner le fantôme ? Comment le faire disparaître ? Comment ils faisaient dans les films ? Dans les films, la plupart des gens mourraient.
Ou balançaient de l’eau bénite.
Mais oui !

Linda se précipita sur une bouteille posée non loin de là où était son déodorant. Ayant après tout besoin de garder sa ligne, la demoiselle buvait de l’eau pour ça. Evitant tout soda, ou autre chose.
Après la notion de « bénite » lui sortit totalement de l’esprit, elle ouvrit sa bouteille.

Seulement, la chose continuait de parler.
Elle ne semblait pas vouloir l’attaquer. Et ça, ce n’était pas comme dans les films.
En fait, la chose l’interrogea sur Chicago.
Seulement, Linda n’ayant pas conscience du portail ne comprit pas bien la question.

- Quoi ? ...Mais Chicago c’est… Oh c’est vrai qu’ici ce n’est pas la ville de Chicago… J’aimerais bien rentrer….

Parce que c’était de pire en pire, ce qui lui arrivait.

- Et quel portail ? Je comprend pas…. Tu dis des trucs bizarres, fantôme, tu es pas compréhensibable !

Et elle, elle ne savait même pas parler correctement.

- …Mais s’il te plaît, me tue pas… Je dois encore au moins essayer d’apparaître sur la couverture d’un magazine...S’il te plaît, s’il te plaît.

Linda ne lui jeta finalement pas l’eau qu’elle avait prévu dans la tête. Du coup, elle avait un peu l’air idiote, avec sa bouteille dans la main, sa couverture sur elle, et tout ce qui allait avec.


- … … Et comment tu peux être assis sur une chaise ?

Oh. Une illumination.
Les fantômes ne traversaient ils pas les choses ? Ca n’avait aucun sens.
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Arlo nota mentalement que cette humaine de Chicago s'exprimait de manière très spéciale, parfois en hurlant, parfois en couinant, c'était à n'y rien comprendre. Ses réactions n'avaient pas plus de sens que ses paroles : était-elle assoiffée à ce point pour se précipiter sur sa bouteille d'eau ou lancer des objets à la figure de son interlocuteur était-il une coutume à Chicago ? Il essaierait la prochaine fois qu'il croiserait un de ces étranges habitants... Arlo nota également que le passage à travers le portail pouvait affecter les capacités mentales des personnes qui le traversaient puisque la demoiselle semblait avoir oublié sa présence à Dawn Dale. Ou bien Dawn Dale ressemblait-il à Chicago ? Oooh, théorie intéressante...
Quoi qu'il en soit, la jeune femme l'intriguait de plus en plus. Elle était étrange mais pas étrange comme les gens que l'on croise généralement en ville. En fait, elle était bizarrement bizarre. Le horla sourit et répéta le plus calmement du monde ce qu'il lui semblait pourtant avoir dit quelques secondes plus tôt.

- Je vous l'ai dit, je ne suis pas un fantôme mais un horla. Vous pouvez m'appeler Arlo. Et je ne tue pas les gens, généralement ils se tuent tout seul. Heureusement, voilà bien longtemps que je n'ai pas fait perdre la tête à un humain, j'essaie de me contrôler vous voyez ?

Son sourire innocent s'élargit davantage. Il lui était impossible de concevoir qu'une personne puisse ignorer ce qu'était un horla, raison pour laquelle il ne s'attarda pas sur des explications et continua à répondre aux questions de son interlocutrice.

- Je parle du portail situé à côté du bowling. Il égaie le quartier mais ne semble pas nous aimer nous, dawdalois, puisqu'il refuse qu'on le traverse. Ce portail à l'air bien capricieux ! C'est étrange que vous ne vous en rappeliez pas... Êtes vous arrivée en ville par un autre moyen ? Des aliens vous ont peut-être déposé ici, ça arrive parfois.

Il la détaillait, essayait d'analyser ses paroles et ne savait pas vraiment si elle ignorait vraiment tout de son arrivée en ville ou s'il s'agissait d'un autre stratagème humain pour faire comprendre les choses sans les dires. Si c'était le cas, il ne comprenait pas. De toute manière, Arlo ne comprenait jamais le second degré.

-Voulez-vous voir le portail ? Ca vous... aérera la mémoire (c'est bien comme ça que l'on dit ?) Ce sera également l'occasion de vous faire visiter quelques appartements puisque celui-ci ne semble pas vous convenir.

Il s'avançait peut-être un peu trop sur ce point, mais il ne voyait pas comment elle pourrait refuser. Elle n'avait visiblement jamais rencontré de fantômes et c'était une erreur qu'il devait réparer au plus vite. De plus, elle pourrait répondre à ses questions sur le trajet et il lui prouverait qu'il était le meilleur agent immobilier de Dawn Dale ainsi que la créature la plus apte à diriger la ville. Il se leva d'un bon, réajusta sa cravate orange et se dirigea vers la porte sans attendre la réponse de son interlocutrice.

- Ce sera plus simple de vous expliquer en vous montrant, et le portail est vraiment fascinant. Peut-être aurons-nous la chance d'assister à l'arrivée d'un nouveau Chicagoyen ! C'est un spectacle très divertissant. D'ailleurs, comment doit-on vous appeler, vous, habitants de Chicago ?

Il n'attendit pas la réponse, il s'avançait déjà dans le couloir. Il aurait au moins pu demander le prénom de la jeune femme mais cela ne lui avait pas traversé l'esprit. Tant pis, il en apprendrait sûrement beaucoup plus à son sujet au cours de leur balade !
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Linda n’y comprenait vraiment rien, mais savait une chose : l’individu dans sa chambre n’était pas humain, et avait un côté réellement effrayant. Au moins pour elle. De cette façon, elle ne savait pas comment faire pour s’en occuper. Il s’appelait Arlo, d’accord, mais sinon ?
Il parlait de se contrôler, mais cela ne faisait qu’augmenter la panique et la confusion de la jeune blonde qui ne comprenait décidément rien à rien.
Elle était un peu trop bête pour ça.
Arlo parla d’un portail, qui serait capricieux, et elle se mit à réfléchir. Il lui avait semblé à un moment donné être aspiré façon aspirateur, mais avait pensé que c’était un effet spécial hyper réaliste qui l’avait transporté sur le plateau de tournage de la téléréalité.

Seulement, Linda devait bien se rendre à l’évidence : ici, personne n’agissait comme il le fallait et c’était à ne rien y comprendre du tout.

- Des aliens ?!

Etant une bonne américaine bien influencable, Linda croyait aux aliens, et ils avaient un côté terrifiant. Néanmoins, elle essayait de comprendre pourquoi elle avait l’impression que depuis le début, elle aurait dû comprendre quelque chose.

- Je sais qu’on n’est pas à Chicago ! Mais je ne sais pas…Je pensais qu’on m’avait amené ici pour la téléréalité…

Téléréalité, qui n’existait pas. Et tout cela l’effrayait clairement.
Elle en avait peur, de ce qu’elle comprenait. Parce que l’idée de ne plus être à Chicago, de ne plus pouvoir y aller… Qu’est ce qu’elle deviendrait alors si c’était le cas ? Elle refusait que ça arrive, elle n’en avait aucune envie !

Alors quand il lui proposa pour le portail, Linda se mordit la lèvre en gémissant de peur, un peu. De peur de tout ce qu’elle allait devoir comprendre. Déjà, cela faisait beaucoup d’information pour un humain normal, alors qu’est-ce que cela serait pour une personne aussi impressionnable que la jeune blonde ?

Tout ce qu’elle trouva à dire, fut alors :

- C’est chicagomitois non ?

En vrai, elle l’ignorait. Linda elle-même ne savait pas. Elle ne savait pas grand-chose, il fallait dire.
De fait, la demoiselle craignait un peu pour elle-même, pour ce qui allait lui arriver, mais elle se disait que si c’était réel, si un portail l’avait réellement emmené ailleurs, alors… Alors peut-être qu’il pourrait la ramener ?

- …D’accord. On peux aller le voir…. Mais tu ne m’approches pas !

Elle craignait pour sa vie, à présent. Pour cette étrange silhouette noirâtre qui l’inquiétait.
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Après quelques instants, la jeune fille accepta de suivre le Horla, décision risquée lorsqu'on ne savait pas de quoi celui-ci était capable. En fait, Arlo ne pensait même pas à la peur qu'il lui inspirait, il en avait l'habitude, mais analysait plutôt les dernières paroles de son interlocutrice. Elle avait parlé de télé...réalité ? Voilà une curieuse façon d'assembler des mots que rien ne semblaient fait pour se rencontrer. Télé-réalité, de quoi pouvait-il s'agir... L'action de filmer la réalité ? De filmer la vie ? Les gens ? Était-ce le mot que les chicagomitois utilisaient pour désigner la surveillance des habitants ? Ooooh, donc cette jeune femme était une informatrice, tout s'expliquait. Peut-être que les chefs de Chicago l'avaient envoyée ici pour obtenir le plus d'informations possibles sur leur... réalité (puisqu'elle semblait l'appeler comme ça), et qu'ils ne la laisseraient rentrer qu'après avoir appris assez de choses sur Dawn Dale. Mais bien sûr, c'était évident ! Arlo était tellement fier de sa déduction qu'il s'arrêta au milieu du couloir pour observer la jeune femme en souriant, lui lançant un regard signifiant "je vois tout à fait de quoi tu veux parler" qui devait sonner faux étant donné ses orbites vides. Il ne voyait pas vraiment pourquoi il devait rester à l'écart mais soit, il ne tenait pas à ce que les Chicamitois pensent qu'il était à Horla détestable. D'ailleurs, pouvaient-ils voter lors des élections ? Puisqu'ils étaient bloqués ici, cela faisait d'eux des résidents de Dawn Dale, contre leur volonté mais tout de même. Peut-être en aidant la jeune fille à accomplir sa mission, elle convaincrait les autres de voter pour Arlo ? Cet infime espoir lui suffisait pour mettre toute son énergie dans la visite de la ville qu'il s'apprêtait à donner (à l'origine, il devait simplement l'emmener au portail mais pourquoi se restreindre de la sorte ? Autant profiter du fabuleux guide qu'il faisait).

- Je ne savais pas que faisiez de la télé-réalité, c'est absolument fascinant ! J'admire les gens qui en font et j'adorerais en savoir davantage mais je suppose que vous ne pouvez pas tout me révéler...

Il laissa sa phrase en suspend, plein d'espoir, en attendant que son interlocutrice le reprenne et lui en dise le plus possible. Mais bien vite, il continua à avancer dans le couloir en annonçant d'un ton jovial.

- En tout cas, si vous avez la moindre question ou un endroit particulier que vous aimeriez visiter, faites-le moi savoir ! Je ferai de mon mieux pour répondre à vos attentes !

Finalement, tous deux arrivèrent en bas de l'immeuble et se trouvèrent à la rue, Arlo prenant le temps d'observer les rues qui se présentaient devant lui avant d'en choisir une. Le chemin le plus rapide serait certainement vers l'ouest mais ne serait-il pas intéressant de passer devant le parc ou le bowling ? Il se décida à prendre le chemin le plus direct et d'allonger le trajet si le besoin s'en faisait ressentir.

- Vous vous sentez bien au centre d'hébergement ? Je pourrais vous trouver une maison dans le centre, où vous auriez vue sur les déplacements de tous les habitants si cela vous intéresse. Je peux même vous trouver un appartement en face du portail.



[Hors RP : désolée pour le retard ^^" Si tu as envie, on peut lancer un dé "apparition" si tu penses que le RP perd un peu en vitesse, voir ce qui peut arriver sur le trajet... Comme tu le sens !]
Charles MottersheadHumans
Charles Mottershead
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Linda était surprise d’entendre l’étrange être paraître enthousiasme à ce point sur le fait qu’elle faisait de la télé réalité. Mais au moins, elle se calma un peu, et eut un petit sourire fier, parce que si elle pouvait obtenir un certain degré de reconnaissance, elle ne pouvait qu’en être heureuse, après tout !
De fait, elle entendit même la chose lui en demander plus, et la blonde était prête à tout lui raconter, comment elle-même était fabuleuse, histoire de.
Bien sûr qu’elle romancerait totalement, elle avait envie qu’on l’aime, alors elle était bien obligé d’agir de cette façon.

De fait, l’homme – si c’en était un – lui précisa même, alors qu’ils sortaient du Centre, que s’il fallait, il pouvait même lui répondre à des questions sur cet étrange endroit.
Elle hésita, ne sachant pas trop quoi en faire.
Mais de fait, elle avançait au moins avec cette chose étrange, qui n’était peut-être pas unfantôme, et qui la laissait tout de même confuse

- La télé réalité, c’est vraiment un moment extraordinarieux ! Je suis une grande star de ça. C’est trop bien, tout le monde me connaît !

Elle mentait.
Pendant ce temps, peu après, la silhouette sombre l’interrogea sur le centre d’hébergement, et se sentit soudain à lui vendre des maisons ou des appartements, ou des choses comme ça.
Honteuse, la blonde se permti d’avouer un peu :

- Je n’ai pas encore d’argent, de ce que j’ai compris, ici mon argent ne marche pas

Et elle se retrouvait donc au Centre d’hébergement avec tout le monde, parce qu’elle ne possédait rien, et que c’était navrant

- Mais je sais que je vais faire une grande télé réalité et je vais être riche !!

Quand ? Où ?

Elle l’ignorait, mais Linda, naïve, s’accrochait à l’idée que ça arriverait, même dans cet étrange endroit qui commençait un peu à lui faire perdre la tête.

Clairement, elle ne s’intéressa pas à interroger l’apparition étrange, par contre, elle s’interrogea surtout sur le chemin qu’ils prenaient. Il y avait autant de montée que de descente, et beaucoup, beaucoup de gauche.

- …C’est encore loin ? Je suis fatiguée, je n’aime pas marcher longtemps, et je dois faire attention à ma peau !

Elle n’avait pas envie de trop bronzer. En ce moment, elle aimait à garder un teint impeccable. Et puis, elle avait déjà mal aux pieds. Linda faisait rarement du sport, après tout.
Elle regarda l’horizon, en constatant que de toute évidence, elle ne comprenait rien à où ils allaient.

- C’est le bon chemin ? Tu es sûr de t’y connaître ? …Pourquoi je l’ai suivi.

Maintenant elle geignait.
Clairement elle n’était pas facile à vivre

[J’ai tiré le dé de directions, mais si tu veux t’amuser à tirer autre chose, libre à to ixD]
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