(Ce rp se déroule il y a cinq mois de ça)

Il n’y avait jamais mis les pieds. A vrai dire, il n’aurait jamais réellement pensé y mettre les pieds un jour.
A vrai dire, il aurait tout donné pour ne jamais y mettre les pieds. Charles n’aimait pas cet endroit. Premièrement, parce que la police soupçonnait l’endroit d’être un des gangs de la ville. Secondement, parce que très clairement, faire du profit sur le sexe, Charles avait toujours trouvé ça dégoutant.
Donc.
Il n’avait aucune envie de se trouver là.
En avait-il néanmoins le choix ?

A vrai dire, un peu. Après tout, il aurait pu demander à un de ses agents de s’occuper de l’affaire pour lui.
Ca lui serait tout à fait allé.
Seulement, ça n’avait pas été possible, parce que le capitaine avait demandé qu’il s’en occupe.

Charles devait donc aller voir “le directeur de l’Eden Club”, pour une raison futile. Simplement, lui poser des questions, sur un éventuel vol qui se serait déroulé dans l’endroit. Et bien sûr, valait mieux de suite aller à l’Eden Club que l’amener au poste de police.
On disait que le directeur était un androïde.
Charles s’en sentait encore moins à l’aise.

C’était probablement pour ça, que, accompagné de petits délinquants du coin à qui il ne disait pas grand chose, mais dont il connaissait pour certains, les mères…Charles fumait un joint.
Il tira quelques lattes, avant de sentir que son esprit était assez apaisé pour se permettre de parvenir à sa mission.

Conduisant jusqu’à l’Eden Club, s’y garant, grommelant, il sortit de sa voiture, et observa les lieux.
Lieu de débauche et plus encore. Une fois à l’intérieur, il s’empressa de dire qui il était et ce qu’il venait faire là.
Plus vite ça serait fait, mieux il se porterait.

La silhouette qui se dessine devant lui, le trouble. Ce type, cet androïde… Il l’a déjà vu. Lors d’une enquête. C’était il y a “longtemps”. Est ce que c’était le même ou un modèle similaire ? Il avait bien changé, mais Charles était persuadé de le connaître.
Ca n’arrangeait pas le fait qu’il n’avait aucune envie d’être là. Le joint n’était pas assez fort, il aurait dû en fumer un autre, ou trois.

Il tique quand l’autre le nomme, et le reconnait. C’était bien le même. Charles tiqua aussi, parce qu’il n’était plus officier, maintenant, mais bel et bien lieutenant. Une belle promotion, qui ne lui faisait ni chaud ni froid sinon qu’il avait évolué dans sa carrière.
Il grimaça quand l’androïde qu’il connaissait comme “policier”, était en train de lui proposer une rousse, et… Agissait comme un de ses modèles d’androïdes qui se pavanait sur une barre.
Charles comprenait que cet androïde n’avait plus rien à voir avec ce qu’il connaissait. Il se dégagea rapidement de lui, trouvant ses manières peu agréable. Mais l’autre s’accrocha à lui, à moitié, pour lui murmurer quelque chose. Un diablotin murmurant quelques tentations. Et probablement qu’il pouvait sentir l’odeur fine du joint que Charles avait ingéré avant de venir.
Charles se figea. Et, cette fois, le repoussa un peu plus, sans non plus le pousser violemment.

Passant une main dans sa nuque, trahissant sa nervosité, il secoua la tête. Essayant de reprendre ses esprits.
Il savait à quoi s’attendre. Mais détestait quand même.

- Je viens pas pour me taper quelqu’un.

Il se sentit remettre sa veste, comme si l’autre l’avait déshabillé. Ce qui n’était pas le cas, bien sûr.

- Je viens vous voir à cause d’un vol. Et je ne pensais pas… Vous retrouver ici.

Il ne se rappelait même plus tant de l’enquête, mais un peu plus de l’androïde, parce que leur présence lui faisait toujours drôle.

- Et je suis lieutenant, affirma-t-il, à moitié en grognant, mais pour bien montrer qu’il ne voulait pas qu’on se joue de lui.

Reculant rapidement, il restait autant à distance que possible de ce directeur qui faisait écho à son passé.